13 juin 2013

Bataille d'Okinawa et TSPT

Okinawa-sen no zu, par Toshi et Iri Maruki

Un article de l'Asasi Shimbun paru aujourd'hui met des nombres sur un phénomène dont l'existence à Okinawa ne surprendra personne : les troubles de stress post-traumatique, ou TSPT.

Les TSPT concernent souvent les personnes qui ont connu la guerre et se manifestent généralement par des visions – beaucoup disent revivre sans cesse les scènes pénibles – ou une hypersensibilité à tout évènement évoquant ce passé difficile.

D'après une enquête menée entre avril 2012 et février 2013 par l'Association de recherche sur les traumatismes consécutifs à la guerre d'Okinawa (沖縄戦トラウマ研究会), 39% des habitants d'Okinawa de 75 ans et plus seraient quotidiennement sujets aux TSPT. Parmi ces personnes, 78% ont perdu des proches pendant la guerre ou l'année qui a suivi. Sans surprise, la majorité des cas de TSPT quotidiens concerne des personnes qui ont eux-mêmes assisté à la mort d'un de leurs proches.

Parmi les personnes les plus touchées, 82% indiquent connaître des troubles quand elles entendent parler d'informations sur la guerre et 60% quand elles voient des bases ou engins militaires, ou qu'elles sont exposés à des bruits importants. À titre d'exemple, une dame de la quatre-vingtaine indique qu'elle repense davantage à la guerre depuis que les Osprey ont été déployés à Okinawa en 2012. « Quand ils volent à basse altitude, je crie “Rentrez chez vous, rentrez chez vous” dans ma tête » précise-t-elle.

La directrice de l'association qui a mené l'enquête, Fujiko Tôyama, dit être surprise que près de 40% des personnes soient touchées, mais rappelle que l'exposition continue au problème des bases militaires n'est pas de nature à apaiser l'esprit des habitants qui ont fait l'expérience de la guerre.

Pour rappel, la bataille a causé la mort de 120 000 civils, sur un total de 450 000 habitants environ (chiffres de la préfecture). En comptant les pertes militaires américaine et japonaise, ce sont 200 000 personnes qui ont perdu la vie.

15 août 2011

Google ne voit pas tout

Un peu nostalgique ce soir, j'ai voulu jeter un œil à Okinawa via Google Earth... C'était sans compter sur un joli typhon, qui masque complètement l'île principale ! Ah oui, j'avais cliqué sur le bouton « météo »... Il semble que l'année ait été particulièrement chargée en tempêtes tropicales pour la dernière préfecture du Japon. Moi, ça fait cinq mois jour pour jour que je l'ai quittée.


17 mai 2011

Okinawa depuis Tokyo !?

Bonjour à tous,

si vous n'avez pas grand-chose à vous mettre sous la dent ces derniers temps, c'est d'une part parce que j'ai déménagé à Tokyo il y a deux mois, d'autre part parce que je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire le soir. Je ne me donne pas non plus le temps de répondre aux mails que certains d'entre vous ont pris la peine de m'envoyer et pensez bien que je suis un peu chagriné quand je vois ces 39 messages prendre la poussière au fond de ma boîte mail. Je ne peux garantir de réponse aux mails que je recevrai à partir de maintenant (sauf urgence), mais j'essaierai –mieux vaut tard que jamais–, de répondre à ceux que j'ai reçus jusqu'à aujourd'hui.

Mon intérêt pour Okinawa n'est pas en veille : je continue d'approfondir ma connaissance de la musique (j'ai d'ailleurs acheté un gros livre de partitions pour sanshin avant d'emménager à Tokyo) et de l'histoire des Ryûkyû, mais j'ai beaucoup moins de temps à y consacrer à court terme.

Je reste néanmoins à disposition des journalistes qui cherchent une vulgarisation rapide au sujet d'Okinawa, par mail et par téléphone, comme j'ai pu l'être pour France Inter et France 3 l'année dernière.


Ne supprimez pas le blog de vos marques-pages, il reviendra, c'est promis.


À bientôt !