La mise sous tutelle d'Okinawa, après-guerre, ne l'a pas chargée que de bases militaires et de fast-foods, mais aussi d'autres refuges de la culture américaine : les pianos-bars.
Plutôt que de pester vainement contre l'envahisseur, certains habitants ont décidé de mettre à profit la présence américaine et de s'imprégner du jazz par le moyen le plus simple qui soit : le contact avec les militaires américains (rappelons que le jazz est arrivé en France en même temps que les premières troupes américaines, à Saint Nazaire en 1917).
C'est ainsi que, d'après un article du Christian Science Monitor, Okinawa comprendrait plus de clubs de bars jazz que bien des villes américaines. Bon, c'est une "phrase-choc" qu'il est aussi difficile de vérifier qu'il est facile de l'affirmer mais qui signifie au moins une chose : on trouve beaucoup de pianos-bars à Okinawa. Facile, non ?
Je n'ai pas pu en tester trois mille mais je ne pourrais que recommander le Kam's auquel je suis allé deux fois. Pas difficile de le trouver, il est situé sur la fameuse Kokusai Dôri, rue internationale traversant le centre-ville de Naha.
Plutôt que de pester vainement contre l'envahisseur, certains habitants ont décidé de mettre à profit la présence américaine et de s'imprégner du jazz par le moyen le plus simple qui soit : le contact avec les militaires américains (rappelons que le jazz est arrivé en France en même temps que les premières troupes américaines, à Saint Nazaire en 1917).
C'est ainsi que, d'après un article du Christian Science Monitor, Okinawa comprendrait plus de clubs de bars jazz que bien des villes américaines. Bon, c'est une "phrase-choc" qu'il est aussi difficile de vérifier qu'il est facile de l'affirmer mais qui signifie au moins une chose : on trouve beaucoup de pianos-bars à Okinawa. Facile, non ?
Je n'ai pas pu en tester trois mille mais je ne pourrais que recommander le Kam's auquel je suis allé deux fois. Pas difficile de le trouver, il est situé sur la fameuse Kokusai Dôri, rue internationale traversant le centre-ville de Naha.
La page internet du bar présente le programme de chaque soir (deux lives tous les soirs de l'année, sauf deuxième et quatrième jeudis du mois). L'effectif et les musiciens changent à chaque fois mais le gérant et excellent pianiste du bar, Kamura Hidefumi, est toujours présent.
Originaire de la préfecture de Kanagawa, monsieur Kamura a la particularité de lancer les jeunes musiciens qui jouent avec lui chaque soir. En arrivant un peu à l'avance au bar, on verra d'ailleurs une affichette indiquant qu'une leçon de piano est en cours. La gentille personne au comptoir, qu'on devine être la femme du gérant, m'a demandé à chaque fois si j'étais musicien, sans doute pour initier un «bœuf». Lors de ma visite au Kam's, ce sont un batteur et un trompettiste occidentaux qui se sont joints au piano et à la basse, pour un excellent concert. S'ils n'étaient pas inscrits au programme, ce n'étaient pas pour autant des débutants, vu leur toucher.
L'accueil est aussi chaleureux que l'atmosphère de ce petit bar (je doute que plus de 20 personnes puissent y rentrer) dont les frais d'entrée sont de 1000 yen. Il faut ajouter une boisson autour de 600 yen pour assister à un live dans d'excellentes conditions.
Originaire de la préfecture de Kanagawa, monsieur Kamura a la particularité de lancer les jeunes musiciens qui jouent avec lui chaque soir. En arrivant un peu à l'avance au bar, on verra d'ailleurs une affichette indiquant qu'une leçon de piano est en cours. La gentille personne au comptoir, qu'on devine être la femme du gérant, m'a demandé à chaque fois si j'étais musicien, sans doute pour initier un «bœuf». Lors de ma visite au Kam's, ce sont un batteur et un trompettiste occidentaux qui se sont joints au piano et à la basse, pour un excellent concert. S'ils n'étaient pas inscrits au programme, ce n'étaient pas pour autant des débutants, vu leur toucher.
L'accueil est aussi chaleureux que l'atmosphère de ce petit bar (je doute que plus de 20 personnes puissent y rentrer) dont les frais d'entrée sont de 1000 yen. Il faut ajouter une boisson autour de 600 yen pour assister à un live dans d'excellentes conditions.
(localisation du bar sur un plan sur la page de la photo) |
Les amateurs de swing et de musique traditionnelle d'Okinawa apprécieront l'album Uchina Jazz! sorti récemment au Japon et écoutable sur les long-courriers de la compagnie ANA au mois de décembre 2008. Vous pourrez même écouter un extrait comprenant notamment le tube « Shima Uta » sur le site de l'Okinawa Jazz Association.
Très chouette article qui, comme souvent, mixe de belle manière le ressenti sur place et les informations plus historiques... D'ailleurs, la greffe américaine sur Okinawa est une des choses qui m'intriguent le plus ! Il y a un côté fascination/répulsion dans ce mélange d'influence culturelle et de présence militaire !
RépondreSupprimer(très cool le nouveau bandeau !)
Une fascination / répulsion qui n'a pas fini de faire parler ! Je suppose que ça ne peut que s'améliorer s'il n'y a plus d'accident dans l'avenir mais j'ai un peu de mal à y croire.
RépondreSupprimerIl faut aussi prendre en compte des rapports tendus et une poignée de malentendus entre Okinawa et Tokyo... Il semble qu'il y ait une volonté de faire des efforts de la part du gouvernement mais ça manque un peu d'enthousiasme.
Pour preuve, le premier ministre Aso s'est rendu pour la première (et dernière ?) fois de son mandat à Okinawa ce week-end mais il a esquivé au dernier moment une visite de plusieurs bases alors que c'est quelque chose qu'attendaient les habitants. Le sujet de la relocalisation de la base de Futenma (base aérienne située en plein cœur de l'aglomération où je vivais) est essentiel parce qu'un accident peut se transformer en catastrophe meurtrière n'importe quand, c'est pour ça que les Okinawaïens restent un peu sur leur faim après cette visite. L'accord de principe de relocalisation de cette base a été signé en 96 !